Le moustique anophèle représente le type de moustique le plus largement répandu dans les régions tempérées, et c’est celui que l’on redoute souvent le plus. Car ce sont bien les anophèles qui répandent différents virus, avec en premier lieu le paludisme ! Mais si cette réputation de dangereux prédateurs suceurs de sang leur colle à la peau, il est important d’en apprendre un peu plus sur sa répartition mais aussi sur les multiples branches intra espèce, qui colonisent le monde.
Dans quelles zones vivent les anophèles ?
Fait impressionnant mais bien réel, on retrouve des moustiques sur tous les continents, des plus froids aux plus chauds, sauf en Antarctique. Les différentes espèces d’anophèles ont réussi à s’adapter à tous les différents climats du globe, et représentent 430 types d’espèces sur le total de 3 500 espèces de moustique au total.
Présence d’eau
Si l’étonnante capacité d’adaptation de ces moustiques a déjà été démontrée, certains environnements et écosystèmes favorisent l’apparition en grand nombre des anophèles. Ces caractéristiques sont par exemple la présence de zones humides, puisque la pluviométrie est centrale dans le cycle de vie du moustique. Puisque ceux-ci déposent leurs œufs dans l’eau directement, l’apparition de flaques d’eau temporaires ou la proximité de cours d’eau permet de maintenir l’espèce en place.
En cas de grandes sécheresses, les portées de moustique sont mises en danger et peuvent être exposées à la mort si leur gîte, l’eau alentours, disparait subitement. Ces zones d’eaux stagnantes autour de votre domicile pourraient être la raison à cause de laquelle tant de moustiques élisent votre habitation comme domicile, alors n’hésitez pas à vérifier régulièrement les piscines abandonnées, gouttières bouchées… Le paludisme est aussi appelé fièvre des marais pour ces raisons, et bien qu’il ne soit plus endémique en France, les anophèles anciennement porteurs de la maladie restent répandus sur tout le territoire.

Niveau de température
La température optimale de leur environnement se situe dans les 25 degrés Celsius, et plus celle-ci monte, plus l’éclosion et le développement des larves pourra être rapide, la seule contrainte étant donc la présence d’eau à proximité. Les moustiques profitent donc de l’été et des zones dont les températures ne descendent pas en dessous de 15 degrés Celsius pour se développer. Ces hautes températures favorisent aussi le développement de plusieurs bactéries, comme le Plasmodium falciparum, le responsable des cas mortels de paludisme, il est donc plus qu’important de surveiller les réactions aux piqûres de moustique.
Le rythme de vie du moustique défini selon la température explique aussi pourquoi nous nous retrouvons confrontés à ces espèces plutôt en été qu’en hiver, mais leur répartition durant l’année pourrait changer. En effet, des phénomènes comme le réchauffement climatique amènent les moustiques anophèles à pouvoir poursuivre leur reproduction de plus en plus tard dans l’année, et il n’est plus rare de croiser ces insectes au cours de la saison automnale.
Reconnaître les anophèles
Les espèces d’anophèles, les moustiques qui nous intéressent, possèdent des caractéristiques spéciales qui permettent de reconnaître leur présence. Pratique car en effet, c’est moins de 6% de moustiques qui peuvent vous piquer, et certains autres insectes que vous croiserez en France, ressemblants à des moustiques, peuvent s’avérer être totalement inoffensifs. Certaines espèces possèdent des caractéristiques particulièrement reconnaissables : on peut prendre l’exemple des moustiques tigre, particulièrement connus et redoutés en France depuis quelques années car responsables de la transmission de virus comme Zika, le chikungunya ou encore la dengue. Ceux-ci font partie de l’espèce de moustique appelée Aedes, donc différents des Anophelinae, nom scientifique des anophèles, reconnaissables à leurs espèces de rayures noires et blanches que l’on redoute tant.
Description physique
L’anophèle possède aussi ses propres caractéristiques physiques, qui comprennent notamment sa manière de se comporter lorsque le moustique n’est pas en train de piquer. Pendant des situations de repos, il se tient avec la tête vers le bas et l’abdomen vers le haut, dans une position oblique par rapport au support sur lequel il est posé. Il est aussi possible d’apercevoir sur leurs ailes des sortes d’écailles noires et blanches, typiques de l’espèce.
Bien sûr, comme les autres espèces de moustiques se nourrissant de sang humain ou animal, leur trompe est leur attribut principal, et celle des anophèles ne déroge pas à la règle et permet de s’introduire sous la peau de leurs victimes. Il faut aussi rappeler que malgré l’idée préconçue que tous les moustiques se nourrissent de sang, la plupart d’entre eux ne piquent pas et, aussi irritantes que soient les piqûres, les femelles ne le font que quelques fois par semaine pour nourrir leur portée. Nous vous rappelons que les mâles anophèles comme ceux des autres espèces de moustiques hématophages (qui se nourrissent de sang) sont inoffensifs et ne vous piqueront pas, puisqu’ils se nourrissent de nectar et de jus de fruits, notamment.
Vous voici avec toutes les clés nécessaires qui vous permettront de reconnaître un anophèle dans la nature, ou même lorsqu’il vous pique ! Sachant que sa présence en France est aujourd’hui très largement répandue, les chances sont nombreuses que votre chemin croise celui d’un moustique anophèle.