Avouons-le, nous avons tous souhaité une mort rapide et douloureuse au moustique responsable des diverses piqûres constatées sur notre corps au réveil, notamment après une nuit ponctuée de bourdonnements incessants. Mais qu’en est-il réellement ?
La mort attend-elle le moustique une fois son méfait effectué ? Y a-t-il une cause physiologique ? S’agit-il d’un mythe ou d’une vérité ? Pour un focus sur sa destinée, c’est dans cet article !
Pourquoi pique-t-il ?
Avant tout, il est pertinent de s’interroger sur les raisons d’un tel acharnement contre l’être humain ! Sachez donc que seule la femelle pique, et ce grâce à son stylet, qu’elle n’hésite pas à planter dans vos vaisseaux sanguins.
Parmi les 3000 et quelques espèces de moustiques recensées à l’échelle mondiale, seuls 6% ont besoin de piquer pour assurer leur survie et la perpétuation de l’espèce. Les animaux ne sont pas plus protégés que nous puisqu’eux aussi sont soumis aux besoins de sang des anophèles. Alors que leur apporte notre sang ?
Tout simplement des protéines, indispensables au développement des œufs avant la ponte, leur permettant ainsi d’arriver à maturation. La femelle moustique ne se nourrit pas techniquement de notre sang, elle le destine à sa future progéniture.
En effet, elle se nourrit essentiellement du nectar des fleurs. Ainsi, chaque piqûre lui permet de pondre environ 150 œufs, voire un peu plus… et ce toutes les 48 heures jusqu’à sa mort !

Un moustique en plein repas
Le mythe de la mort du moustique après la piqûre
Comme évoqué plus haut, le moustique pique grâce à ses stylets et dans le but d’assurer la survie de son espèce. Alors d’où vient cette légende selon laquelle le moustique serait inévitablement voué à une mort certaine après avoir piqué ?
Très probablement de la confusion entre l’abeille et nos fameux anophèles. Il est bien connu que l’abeille marque la fin de sa vie lorsqu’elle pique. A la différence du moustique, elle dispose d’un dard, partie intégrante de son anatomie, sans lequel elle ne peut continuer à vivre.
En outre, sa piqûre a lieu en réponse à une agression : une abeille ne se débarrasse pas de son dard par plaisir, mais par pur réflexe de défense ! Le moustique ne laisse pas une part de lui-même lorsqu’il pompe le sang humain ou animal, aucun élément physiologique ne justifie donc une mort assurée.
Autre idée reçue : notre sujet d’analyse serait trop vorace et pourrait donc accumuler une quantité trop élevée du sang de sa victime, l’empêchant de reprendre son envol !
Le moustique n’est pas si bête, et la seule conséquence directe d’un prélèvement important sera un ralentissement de ses déplacements. En effet, vous avez très certainement constaté vous-même qu’un anophèle à l’abdomen bien gorgé est bien moins furtif que lorsqu’il arrive chez vous à jeun !
Mais tant qu’il reste de la place dans son abdomen, il aura la possibilité de continuer à piquer.
Il ne meurt donc pas, mais…
Les seules causes de la mort d’un moustique suite à sa piqûre sont donc le fait qu’il serve de repas à l’un de ses prédateurs, ou encore qu’une intervention humaine en ait décidé ainsi !
Que les plus fervents ennemis du moustique se consolent : celui-ci participe, à son échelle, à la pollinisation des végétaux. Il fait même partie des espèces pollinisatrices exclusives du cacaoyer. Il s’agit là d’une belle consolation face aux démangeaisons provoquées par les piqûres, non ?